Punaise, j'ai le cafard !
Publié : lun. 23 mai 2011 22:46
Oui, malgré le titre, je poste dans "coup de coeur"...
Parce que punaise, j'ai le cafard ! Ca fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé à ce point là. Les deux représentations de notre "West Side Story Fantasy" ont un goût de trop peu.
Je ne suis pas du genre à m'auto-féliciter facilement, mais là, on a fait (tous - et ce "tous" inclut beaucoup de monde) du bon boulot. C'était génial !
Certains travaillaient dessus depuis deux ans. Mon chef d'orchestre en particulier qui a fait un énorme boulot de réorchestration sur les musiques de Bernstein.
Tous les coordinateurs qui ont permis à trois ensembles musicaux très différents de se côtoyer le temps d'un spectacle, avec un choeur, deux solistes (une soprano et un tenor), et trois groupes de danse (contemporaine, classique et hip-hop).
Et puis aussi tous les participants. De l'intérieur, je ne peux que parler de mon orchestre, mais je me doute que tous ont vécu la même chose.
Le prologue... rien de bien difficile techniquement, mais un vrai morceau d'ensemble. Où chacun doit maîtriser sa voix, et aussi celle des autres. Où les entrées des uns conditionnent celles des autres. Où l'on sait qu'au milieu des 15 mesures de silence, il y a une intervention des cors et des clarinettes sur la 7ème. Où tout le monde est hyper concentré.
Ce prologue, joué par mon orchestre. Ce prologue qu'on n'a réussi à mettre en place que deux répets avant la fin, qu'on a massacré au début de la générale... qu'on a à peu près bien casé lors du filage d'avant première.
Nos visages fermés par la concentration lors de la première. Nos sourires à la fin de ce prologue, parce qu'on ne l'avait jamais joué aussi bien. La remotivation avant le second concert : on sait qu'on peut bien le faire, mais il faut rester concentrés ; ne pas se reposer sur le succès de la veille. Nouveau soulagement après le prologue du deuxième jour, parce qu'on l'avait encore mieux joué que la veille. Les moments plus détendus dans la suite. Les balancements de têtes sur les morceaux qu'on ne jouaient pas. Les frissons sur "Maria"... j'en avais presque les larmes aux yeux avec ce ténor juste dans mon dos.. Les fredonnements sur "America", qu'on ne jouait pas... La mort de Tony... on arrive dans les morceaux de fin. Déjà ?!
On tourne la page, c'est le final. Sourire général chez tous les musiciens. Ce final est génial. Il explose comme un bouquet final. Les trois ensembles, les choeurs, les solistes.
On le bisse pour les saluts des danseurs... on ne s'entend plus jouer sous les applaudissements...
Les félicitations du public après concert ; la petite fête avec l'orchestre et le choeur dimanche soir ; notre ténor qui m'a fait mourir de rire ; tous les musiciens heureux de ces deux prestations ; les projets pour la suite....
Punaise, j'ai le cafard ! C'est ce genre d'expérience qui fait que j'aime jouer de la musique, quelques soient mes lacunes techniques...
Parce que punaise, j'ai le cafard ! Ca fait longtemps que ça ne m'était pas arrivé à ce point là. Les deux représentations de notre "West Side Story Fantasy" ont un goût de trop peu.
Je ne suis pas du genre à m'auto-féliciter facilement, mais là, on a fait (tous - et ce "tous" inclut beaucoup de monde) du bon boulot. C'était génial !
Certains travaillaient dessus depuis deux ans. Mon chef d'orchestre en particulier qui a fait un énorme boulot de réorchestration sur les musiques de Bernstein.
Tous les coordinateurs qui ont permis à trois ensembles musicaux très différents de se côtoyer le temps d'un spectacle, avec un choeur, deux solistes (une soprano et un tenor), et trois groupes de danse (contemporaine, classique et hip-hop).
Et puis aussi tous les participants. De l'intérieur, je ne peux que parler de mon orchestre, mais je me doute que tous ont vécu la même chose.
Le prologue... rien de bien difficile techniquement, mais un vrai morceau d'ensemble. Où chacun doit maîtriser sa voix, et aussi celle des autres. Où les entrées des uns conditionnent celles des autres. Où l'on sait qu'au milieu des 15 mesures de silence, il y a une intervention des cors et des clarinettes sur la 7ème. Où tout le monde est hyper concentré.
Ce prologue, joué par mon orchestre. Ce prologue qu'on n'a réussi à mettre en place que deux répets avant la fin, qu'on a massacré au début de la générale... qu'on a à peu près bien casé lors du filage d'avant première.
Nos visages fermés par la concentration lors de la première. Nos sourires à la fin de ce prologue, parce qu'on ne l'avait jamais joué aussi bien. La remotivation avant le second concert : on sait qu'on peut bien le faire, mais il faut rester concentrés ; ne pas se reposer sur le succès de la veille. Nouveau soulagement après le prologue du deuxième jour, parce qu'on l'avait encore mieux joué que la veille. Les moments plus détendus dans la suite. Les balancements de têtes sur les morceaux qu'on ne jouaient pas. Les frissons sur "Maria"... j'en avais presque les larmes aux yeux avec ce ténor juste dans mon dos.. Les fredonnements sur "America", qu'on ne jouait pas... La mort de Tony... on arrive dans les morceaux de fin. Déjà ?!
On tourne la page, c'est le final. Sourire général chez tous les musiciens. Ce final est génial. Il explose comme un bouquet final. Les trois ensembles, les choeurs, les solistes.
On le bisse pour les saluts des danseurs... on ne s'entend plus jouer sous les applaudissements...
Les félicitations du public après concert ; la petite fête avec l'orchestre et le choeur dimanche soir ; notre ténor qui m'a fait mourir de rire ; tous les musiciens heureux de ces deux prestations ; les projets pour la suite....
Punaise, j'ai le cafard ! C'est ce genre d'expérience qui fait que j'aime jouer de la musique, quelques soient mes lacunes techniques...