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Re: les tonalités à la c...

Publié : ven. 29 mars 2013 10:17
par Odile
Bon, euh...aujourd'hui, sortie des morceaux d'examen, et...
Pour la fin de 1ere année des cycle spé, on a une pièce de genre imposée,
que je trouve très facile, le prélude et allegro de kreisler, et un mouvement lent baroque,
extrait d'une sonate pour violon et clavecin...
Ma prof a choisi pour moi...un mouvement en do# mineur !!! :wacko:
Super...pas en sol, en ré, ou quoi, nan, do# !!!

Bref, je vais bosser, parce que pour la justesse, ça va être coton ! :angry:

Re: les tonalités à la c...

Publié : sam. 30 mars 2013 07:50
par renaud
rvh a écrit :Au risque de dire (au moins) une connerie, il y a plusieurs facteurs en jeu je pense :
-un violon sonne pas exactement pareil dans toutes les tonalités (pas le plus déterminant à mon avis),
-à l'époque de Bach, le temperament egal était pas utilisé, et les differentees tonalités avaient des "couleurs" particulières. Ca c'était probablement vrai, même si les compositeurs sont rarement d'accor sur les descriptions des différentes tonalités,
-enfin, j'exclue pas que JS Bach ait eu l'oreille absolue, auquel cas toutes les tonalités ne se valaient peut etre pas dans son esprit.

A mon avis c'est surement pas du sadisme, contrairement peut etre à certains pianistes de jazz qui apprécient de jouer dans des tonalités franchement compliquées ...
Bach a fait changer l'accord de son orgue pour se rapprocher d'un tempérament égal. Les différences ont donc tendance à s'estomper. Quant à "l'oreille absolue" de Bach, difficile à dire, les diapasons n'étaient pas harmonisé, à l'époque, différents parfois d'une tierce ou d'une quarte!

Re: les tonalités à la c...

Publié : sam. 30 mars 2013 08:08
par cécilius
Odile a écrit :Ma prof a choisi pour moi...un mouvement en do# mineur !!!
La tonalité du Nocturne de Chopin arrangé pour violon par Nathan Milstein !

Re: les tonalités à la c...

Publié : mar. 2 avr. 2013 20:28
par rvh
renaud a écrit :
Bach a fait changer l'accord de son orgue pour se rapprocher d'un tempérament égal. Les différences ont donc tendance à s'estomper. Quant à "l'oreille absolue" de Bach, difficile à dire, les diapasons n'étaient pas harmonisé, à l'époque, différents parfois d'une tierce ou d'une quarte!
Oui tout a fait, mais s'approcher du tempérament égal, sans l'atteindre. Le but de Bach était de trouver un tempérament compromis, qui rendait toutes les tonalités jouables, sans quinte de loup, mais pas pour autant de massacrer toutes les tierces (moi je dis ça, j'ai pas l'oreille hyper sensible aux tierces fausses, mais je suppose que Bach avait une oreille meilleure que moi, et comme à l'époque le tempérament égal était pas utilisé, les gens y étaient probablement plus sensibles).

Concernant la remarque sur l'oreille absolue, c'est vrai qu'un diapason variable devait être pénible pour les gens qui l'avaient, l'oreille absolue ...
Claire91 a écrit : Indépendamment de ça, on peut sentir qu'un compositeur est plus ou moins familier de l'instrument pour lequel il compose (ou est plus sadique, selon la façon dont on voit les choses) selon son phrasé...
Personnellement, plus que l'emploi d'une tonalité donnée, je maudirai plus volontiers un compositeur qui fera une longue phrase musicale avec comme ambitus une sixte, par exemple. C'est clairement pas pour le violon, ça !
Si je me trompe pas, Bach est connu pour ses talents aux claviers, mais était aussi violoniste (et pê altiste aussi d'ailleurs).

Re: les tonalités à la c...

Publié : mar. 21 mai 2013 19:22
par ellis
Ce topic m'a bien fait rire ! Je découvre que je ne suis pas le seul à m'arracher les cheveux :aille:

Personnellement, c'est moins la tonalité en elle-même (à la limite, une fois qu'on est dedans, on est dedans !) que les incontournables modulations que s'autorise le compositeur. Et pour le coup, la 3ème Partita est un vrai festival. Tous les tons voisins y passent tour à tour, pour finir sur l'épouvantable Sol dièse mineur et son glorieux Fa double-dièse. Nan, mais allô quoi ! :lol:

Mais ça reste une très belle tonalité, très brillante dans les aigus, première corde oblige, belle et profonde dans les graves. D'ailleurs, ce n'est pas Paganini qui accordait son violon un demi-ton au dessus de l'orchestre pour pouvoir jouer dans une tonalité qui l'arrange ? Le petit malin. Vous savez ce qu'il vous reste à faire alors, si une tonalité ne vous plait pas : prenez exemple sur le maître !