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???

Et ?

Kamoulox!

C'était pour savoir si vous comptez vos mesures, notes dans la tête quand vous jouez. Également si vous vous basez sur la mathématique pour créer une œuvre. Si vous suivez des règles strictes de la musique, etc. Et c'est vrais que la musique a un coté mathématique et un coté sans règle. Alors vous jouez, travaillez comment ?

Il m'arrive d'utiliser un métronome pour travailler mes morceaux mais là où je compte vraiment, c'est à l'orchestre!

Tout dépend de ce que tu abordes comme style, et ta formation de base! Si tu ne joues que par transmission orale, (ou imitation) tu n'entres pas dans le côté "mathématique", mais si tu lis sur partition, ça peut devenir ça! Sauf .... si tu as tellement dépassé les difficultés solfégiques, et que le simple fait de lire une partition (sans l'entendre jouée) te permet de savoir exactement ce que tu veux faire sortir musicalement , aussi bien pour la mise en place, que pour la musicalité! Dans ce cas tu ne calcules rien, les choses se font (ou pas) mais ce n'est plus de l'ordre des maths...
Je ne sais pas si je suis claire!

Si j'ai posé cette question c'était pour savoir comment travaillent les gens qui m'entourent (sur le forum) A lire les dif. posts, j'ai l'impression qu'il y a beaucoup de membres qui travaillent mathématiquement. C'est a dire que si on leur enlève la partition qui se trouve devant eux pendant qu'ils jouent, ils s'arrêtent net. Je ne joue pas comme ça et pour moi une partition est simplement un "bloc notes" (pour ne pas oublier qqchose qu'on a créé ou entendu et de la quelle on veut garder un souvenir) Je ne joue jamais qqchose que je n'aime pas et je crois que ça aide la mémoire (d'après les psychologues on est marqués par des choses qu'on aime ou qui nous font peur, on déteste, etc) Alors je joue simplement ce que j'aime et ça me permet d'avoir un (bon) souvenir. Je ne suis pas d'accord avec les profs qui obligent les élèves a jouer des œuvres qu'ils n'aiment pas. Et le solfège... !!! Je dis pas qu'il est inutile mais ça fait fuir beaucoup de potentiels musiciens.

Nevaci a écrit :C'était pour savoir si vous comptez vos mesures, notes dans la tête quand vous jouez. Également si vous vous basez sur la mathématique pour créer une œuvre. Si vous suivez des règles strictes de la musique, etc. Et c'est vrais que la musique a un coté mathématique et un coté sans règle. Alors vous jouez, travaillez comment ?

Compter les mesures.... seulement si on ne sais pas ce que jouent les autres. Le mieux est de s'orienter par l'écoute. Par contre, tant qu'elle ne suffit pas, il faut faire avec des moindres maux.

D'une manière générale, si les mathématiques sont présents en musique, cela donne toujours, au final, quelque chose qui s'entend. Aborder les mathématiques se fait plutôt dans une phase théorique, où l'on cherche à comprendre "comment ça fonctionne", ou à découvrir certains aspects liés aux mathématiques (la justesse, par exemple). Après, le contact avec la musique doit se faire avec l'écoute la plus spontanée possible, sans que la pensée intervienne.

Pour ce qui est de la composition, c'est pareil. On peut toujours chercher des proportions, des symboles, des rythmes, des gammes, avec l'aide des mathématiques, mais tant que ça ne donne pas quelque chose que le compositeur entend, ça n'a aucune valeur. Mais cela peut faire trouver des choses originales.

Si tu parles des "règles de composition", au-delà de la dimension mathématique, c'est la même chose. J'enseigne aussi l'Ecriture et, lorsque je parle de ces règles, je précise bien qu'elles sont caractéristiques d'un certain style (et pas de toute la musique), d'une part, et, d'autre part, j'incite mes élèves à se poser la question "pourquoi ces règles?", elles sont issues de ce que les compositeurs-théoriciens ont entendu et préféré, dans un contexte et pour une certaine cohérence musicale. Les quinte parallèles sont "interdites" dans la musique occidentale du XVIème au début du XXème, polyphonique, avec une logique de conduite des voix avec mouvements complémentaires. Lorsque l'on fait des quintes dans ce contexte, il y a effectivement quelque chose de déstabilisant, moins expressif, lorsqu'elle se produisent. "Oui, mais chez Debussy". Le cas est différent, il les fait lorsque tout évolue de façon parallèle. Il n'y a plus la contrainte des mouvements contraires. C'est une ligne mélodique, unique, enrichie par d'autres intervalles. Ce n'est qu'un exemple.

Dans tous les cas, il faut que ça passe par l'écoute.

Alors pourquoi apprendre aux enfants l'écriture de la musique avant le son ??? Si je ne me trompe pas je crois qu'on apprends à parler avant d'apprendre à écrire non ? Cette règle vient de la Mère Nature et on doit s'y plier. Pour moi c'est primordial : l'oreille est nettement plus développée à un age "fragile" (5/8 ans) que le sens tactile et visuel (pour pouvoir lire et écrire) Le sens de l'ouille se développe beaucoup plus tôt que les autres (dans le ventre de la mère) Ce que je veux dire c'est que je trouve plus logique de commencer les premières années (1, 2 voir 3) avec la pratique pure de l'instrument et en suite apprendre a mettre sur papier ce qu'on joue. L'explication des blanches, noires, croches, etc je la trouve très lourde pour un gamin tandis que si tu lui explique rien de tout ça et tu l'incites à "travailler" comme toi (exécution physique) un morceau de son choix... pour moi il n'y a pas de photo !! J'avais 1 ou 2 ans de pratique de mandoline et guitare quand j'ai découvert l'écriture du son (je suis Roumain). A partir de là j'étais tout fou : je me suis rendu compte que un bout de papier pouvait "chanter" !!! C'était magique pour moi. C'est là que j'ai commencé à écrire des partitions de ce que je jouais. Ensuite je me suis mis à la composition (dans le style trad. Roumain) Je crois qu'il y a deux ou trois morceaux à se balader sur le forum. Mais ceci dit je crois que je suis plus terre à terre que toi et peut être que je m'accroche à des chimères ... qui sait ??? Je te pose une question : pour quoi les gens qui viennent de l'est de l'Europe ont plus de facilités en musique que les gens de l'ouest (niveau de formation egal) ?
...éducation ???

renaud a écrit :Compter les mesures.... seulement si on ne sais pas ce que jouent les autres. Le mieux est de s'orienter par l'écoute. Par contre, tant qu'elle ne suffit pas, il faut faire avec des moindres maux.
Après, le contact avec la musique doit se faire avec l'écoute la plus spontanée possible, sans que la pensée intervienne.

Ca me plaît beaucoup ça!

Quoi donc ? Le fait que la pensée n'intervienne pas ?

Si je ne me trompe pas je crois qu'on apprends à parler avant d'apprendre à écrire non ?

Certes, on apprends à parler par imitation. Et avec les outils que sont la la langue et les cordes vocales.
Mais ce n'est pas pour répondre à cette attente -soit dit en passant- que nous sommes pourvu d'une langue.

Par ailleurs, il existe autant de langages que de frontières et ces dernières changent toujours, seulement il n'en est pas de même pour la musique.

En effet (comme vous le savez mais je le rappelle), les règles qui la régissent obéissent à des principes physiques, qui eux, restent immuables. C'est pourquoi des théoriciens se sont appliqués à en dresser une espèce de "carte de navigation" (qui évolue elle aussi, Rameau par exemple), afin que les musiciens puissent voir ce qui est permis de ce qui ne l'est pas pour leur éviter de naviguer en eau trouble.

Maintenant, il est tout a fait possible de naviguer sans carte ; c'est sans risque si on reste dans son petit lagon, mais dès qu'on veut prendre le grand large, mieux vaut-il être averti.
Aussi faut-t il savoir ce que l'on veut. Assimiler et digérer le savoir de nos prédécesseurs et savoir où l'on va sans longue vue? Ou bien les dénier, et refaire la carte du monde tout seul? A la loupe auditive? Dans ce dernier cas il faudra choisir entre musicien et néo-théoricien...

Pour la compo., perso, (ne disposant pas de l'oreille absolue), je ne me vois pas me passer de mon clavier.(harmonie oblige)

Je me permets de rappeler (pour ceux qui ont lu jusqu'ici) à ceux qui sont réfractaires au solfège, qu'une portée comporte moins de notes que l'alphabet ne contient de lettres. Quelqu'un s'est-il plaint d'un traumatisme de l'alphabet? Non? Parce-que sinon faut consulter. A bon entendeur...

Nevaci a écrit :Je te pose une question : pour quoi les gens qui viennent de l'est de l'Europe ont plus de facilités en musique que les gens de l'ouest (niveau de formation egal) ?
...éducation ???

Tu pourrais préciser ça ?

-paul- a écrit : Pour la compo., perso, (ne disposant pas de l'oreille absolue), je ne me vois pas me passer de mon clavier.(harmonie oblige)

Tu es comment en dictée musicale ? L'oreille absolue reste un de nos fantasmes...

Tu es comment en dictée musicale ? L'oreille absolue reste un de nos fantasmes...

n'ayant pas de prof (il me faut attendre juillet), je ne saurais dire ce que je vaux en dictée musicale. Mais quand c'est faux, c'est pas que je m'en aperçois tout de suite, mais mes cordes étant en quintes il m'est facile de le vérifier. Puis la pratique du clavier aide aussi.