Stéphalti a écrit :Oserais-je dire que l'oreille absolue pose parfois des problèmes?
Et que l'on peut être amené à travailler pour la perdre....? (je vais me faire huer, mais c'est pourtant vrai!)
Si l'oreille absolue est réglée à 440 (ou 442) elle est totalement déstabilisée à 415 ou 430.... et c'est un cauchemar de devoir prendre en dictée une pièce baroque.
Si on fait bosser des instruments transpositeurs, l'oreille absolue n'arrive pas à entendre dans la tonalité de l'instrument et là encore c'est difficile!
Le top du top c'est l'oreille relative "consciente".. pouvoir passer de l'oreille 440 ut à l'oreille 415 ut, ou à l'oreille instrument en sib, ou mib, ou la.... Mais ça, c'est une vraie gymnastique!
L'oreille absolue est une aide dans certaines situations, mais pas vraiment pour la "musique". Si l'on est d'accord pour dire que "identifier une note" ou "identifier une série de notes" n'est pas "faire de la musique".
L'essentiel est dans les intervalles. C'est ce qui caractérise les pièces que nous aimons. Le risque (mais ce n'est pas plus qu'un "risque"), avec l'oreille absolue, est de se contenter de cette capacité à identifier les notes, d'une façon isolée, et de ne pas s'ouvrir à la richesse des relations. Le meilleur musicien que j'ai jamais rencontré n'avait pas, mais alors vraiment pas l'oreille absolue.