Puisse que tu limites ton purisme à la musique, limitons le à l’art.
(cependant je suis heureux que ce purisme ne soit pas devenu une valeur générale chez toi)
L’art à besoin de diversité.
En art on accepte TOUTE diversité.
Oui en art on doit tout admettre sous couvert de la diversité.
Et ce n’est pas facile.
La facilité, c’est de catégoriser, de rejeter « l’hérétique », le bouc-émissaire, brûler la sorcière… de cloisonner, de faire des clans (et des guerres)…
au lieu de s’ouvrir, d’ouvrir tous nos sens à l’art et à sa diversité.
En musique: aux sons, aux interprétations, au climat du concert, à la scénographie, à la danse, au décor, au lumières, au site …
Beaubourg, la Pyramide du Louvre sont moches pour certains, bien sûr. Ce sont quand même des oeuvres d’art…
L’art n’est pas « faire joli », « faire authentique », mais « faire ressentir des émotions », parfois violentes, parfois dures, choquantes …
L’artiste cherche principalement s’exprimer dans son art. Il cherche très souvent à se distinguer des autres, montrer son unicité, et sa cohérence en tant qu’être unique (il s’inscrit donc pour moi complètement dans la diversité).
Bach a continué le contrepoint, parce qu’il était très doué dans ce domaine, qu’il s’exprimait avec, malgré que les autres aient arrêté. A l’époque il était un « has been » ! Ce n’est que bien plus tard, déconnecté des modes de son époque, que le public a pu apprécier son talent
Avoir une diversité n’est pas avoir un amalgame informe, une bouillie, un mélange de couleurs qui tend forcément vers le gris.
bien au contraire c’est avoir de nombreux contrastes, des juxtapositions incongrues qui chamboulent nos certitudes éphémères.
Chacun peut alors affiner son goût, et CHOISIR, et faire évoluer ses choix en fonctions des années, des évènements de sa vie …
Prenons un argument typique des « anti-baroqueux » de l’époque (que je ne fais pas mien).
Le public n’a plus les oreilles du XVIIIe. Il est baigné par les sons de la 2e moitié du XXe, début XXIe en gros.
Un mélomane actuel (là je ne prend qu’une partie du public !) à les oreilles bien plus ouvertes: il « s’est frotté » à de nombreuse musiques (très rythmées, World, Ethnic, pop … …).
Son oreille est plus diverse, diversifiée qu’à l’époque de Bach.
Elle a fait des tris, mais le reste a été écouté de toute façon.
Un mélomane qui écoute du Baroque « pur » actuellement, ne peux pas avoir les oreilles d’un contemporain de Bach.
Vive la musico-diversité !, ça fait faire de la gym à nos oreilles !!
PS: Bien sûr, je pense que nous essayons tous de maintenir cette discussion intéressante dans un climat serein et agréable d'échange enrichissant.