Nossibo a écrit : ↑ven. 31 janv. 2025 11:35
C'est intéressant ce que tu dis et je ne suis pas d'accord (c'est pour ça que c'est intéressant

).
J'ai déjà eu cette discussion avec des passionnés de Hifi qui dépensent des sommes folles pour des produits industriels. La différence vient pour moi d'abord et essentiellement du processus de travail. Si on considère un instrument fait main de A à Z par un luthier, soit entre 200 et 250h de travail m'a-t-on dit (voire plus pour les "vieux" luthiers comme Christian

), il n'est pas comparable à un objet dont une partie de la fabrication est industrielle même si des artisans qualifiés peuvent intervenir dans les finitions comme pour le bois et le cuir des voitures de luxe. Un bon luthier maitrise des techniques différentes issues de la menuiserie, de l'ébénisterie, doit posséder des connaissances en acoustique, comprendre les matériaux utilisés, connaitre la musique, l'histoire de son métier et de ses grands maitres, etc. c'est finalement assez énorme. Sans compter que cet apprentissage se poursuit toute la vie du luthier, la fabrication du produit ayant sa part d'incertitude comme le montrent les échanges entre luthiers sur ce forum. Et c'est sans doute pour cela que les bons et très bons ne sont pas si nombreux. Au départ nous parlions d'instrument de qualité, donc pas de violons faits "à la chaine" à Mirecourt, Mittenwald ou en Chine de nos jours.
Le deuxième point qui rend pour moi la comparaison caduque est la compétence de l'utilisateur du produit : n'importe quel quidam apprend à conduire en moins de cent heures, là où l'apprentissage de l'instrument nécessite des années de dur labeur. Conduire sur route une Jaguar est à la portée de tous pas jouer correctement du violon. De là je conclus que les meilleurs outils devraient, dans un monde parfait, être réservés aux meilleurs instrumentistes qui sauront en tirer parti.
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J'ai également dépensé des sommes folles en HIFI...
Sauf que la notion d'instrument fait de A à Z par un luthier est une notion très récente et que pratiquement du début du violon jusqu'à il y a peu de temps, on est éventuellement dans une notion de "maison", d'atelier, d'un assemblage ou d'un supervision pour les instruments les plus prestigieux. Très rares étaient les luthiers qui travaillaient seuls de A à Z sans acheter aucune pièce de quelqu'un d'autre.