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Baroqueux a écrit : ↑sam. 2 nov. 2024 10:57
Initialement, lorsqu'un vernis craquelait, c'est qu'il était trop dur
Non, c’est le contraire, le craquelé se produit sur un vernis trop mou, qui met longtemps à sécher dans l’épaisseur. Éventuellement le faïençage peut se produire sur un vernis dur ( comme chez Fagnola) mais dans ce cas l’aspect est très différent.
Baroqueux a écrit : ↑sam. 2 nov. 2024 15:17
Pour faire des violons? De l’érable? Dans les scieries, on doit trouver, sinon, pour le peuplier, les fonds de meubles ou les étagères, quelques fois, le plateau des buffets.
Pas spécialement pour les violons, pour tous les instruments 18èmes qui utilisent de l'érable plan. En scierie, il n'y a vraiment pas grand chose, ça n'interesse personne. Oui, le peuplier onnen trouve plus, j'en ai quelques beaux plateaux en réserve.
jépadçon a écrit : ↑sam. 2 nov. 2024 18:15
Le cas de Stéphan van Baehr est une démarche qui va plus loin, là on est très proche de l’aspect d’un instrument ancien, avec certaines zones sans vernis, bords très usés, enture, rebouchages, c’est une prouesse technique qui a pas mal de succès auprès des musiciens…..car le son tient vraiment la route. Nous avons beaucoup de clients en commun, les gens essayent ses instruments et les miens ( nous chassons dans la même categorie si on peut dire ) je dois avouer que les musiciens se fichent de l’aspect, ils achètent celui qui sonne le mieux pour eux . Ces histoires de copies sont plus du nerdisme de luthiers, cela ne fait pas la différence, tout comme le prix d’ailleurs ( je parle ici de musiciens professionnels avec de vrais revenus)
J'essaierai de regarder le travail de van Baehr de plus près (sur Internet, je ne suis pas client ). Je crois que je comprends mieux : en fait les instrumentistes viennent acheter à la fois un Bayon (ou un van Baehr), parce qu'ils savent que ça sonne bien, et un instrument se rapprochant visuellement (et sans doute en signature sonore) du prestigieux italien qui ne leur appartient pas et peut leur être repris. Sinon j'ai l'impression que la jeune génération d'instrumentistes a effectivement une approche pragmatique des instruments : ils cherchent une qualité sonore avant un nom. Ce qui n'est peut-être pas le cas de certains amateurs de la bonne bourgeoisie de province (je pense toujours à mon cas angevin ).
Depuis l’époque de Jean Bauer, Pierre Gaggini ou Lucien Schmitt les relations musiciens professionnels/violons neufs ont énormément changées, heureusement pour nous, merci à Franck Ravatin, Stéphan Peter Greiner et Jacques Fustier, les défricheurs de ces nouveaux rapports tellement agréables et sains pour tous.
Nossibo a écrit : ↑sam. 2 nov. 2024 19:28
j'ai l'impression que la jeune génération d'instrumentistes a effectivement une approche pragmatique des instruments : ils cherchent une qualité sonore avant un nom.
C'est certain dans la passé les instrumentistes n'achetaient jammais de violon pour les jouer C'est un truc de jeune..
Disons que il y a plus de 30 /40 ans, peu de violoniste professionnels jouaient un violon neuf, même s’il y avait Marie Annick Nicolas et Raphaël Oleg.
Pour les altistes, ils s’y sont mis plus tôt, par manque d’instruments anciens utilisables.
IFred a écrit : ↑sam. 2 nov. 2024 20:51
C'est certain dans la passé les instrumentistes n'achetaient jammais de violon pour les jouer C'est un truc de jeune..
Tous les violonistes français connus avaient un Jean Bauer, aucun ne le jouait.
Dernière modification par jépadçon le dim. 3 nov. 2024 09:57, modifié 1 fois.
Nossibo a écrit : ↑sam. 2 nov. 2024 19:28
j'ai l'impression que la jeune génération d'instrumentistes a effectivement une approche pragmatique des instruments : ils cherchent une qualité sonore avant un nom.
C'est certain dans la passé les instrumentistes n'achetaient jammais de violon pour les jouer C'est un truc de jeune..
Ca n'est pas ce que j'ai dit. Je crois simplement que les jeunes instrumentistes ont un rapport moins "hiérarchique" à la musique et donc aux moyens d'en faire et un instrument c'est d'abord ça. Question d'époque, question d'information aussi, question de médias. Franchir la porte d'un Jean Bauer ça impressionnait (et tout était fait pour). Je crois que les générations de luthiers qui ont suivi (leur nombre plus important a peut-être joué aussi) ont permis de simplifier le rapport à l'instrument. Je trouve d'ailleurs que dans ce forum Christian et toi en est êtes un parfait exemple.
jépadçon a écrit : ↑sam. 2 nov. 2024 21:00
Disons que il y a plus de 30 /40 ans, peu de violoniste professionnels jouaient un violon neuf, même s’il y avait Marie Annick Nicolas et Raphaël Oleg.
Pour les altistes, ils s’y sont mis plus tôt, par manque d’instruments anciens utilisables.
Pardon je ne peux pas te laisser dire cela c'est factellement faux.. s'il y a eut en france un petit creu après guerre jusque dans les années 80 (sachant que les écoles ont ouvert en 70)
A toutes les époques tu peux lister des dizaines pour ne pas dires des centaines de luthiers qui ont eut leur heure de gloire, même au XX: Les Aubry, Hell, Kaul, Collin Mezin, Millant etc.
Kaul il y en avait un dans chaque orchestres jusque dans les années 60/70, Que dire de George Enesco, qui part en trourné aux USA avec son Pierre Hel qui a moins d'un an et se fait tellement remarqué qu'il chope un Job a NY et que les commande de Hell explosent à partir de 1924. la liste d contemporain commandant un hel nous parle plus (Stéphane Grappelli etc) mais pour Kaul c'etait du même ordre.
Pardon je ne peux pas te laisser dire cela c'est factellement faux.. s'il y a eut en france un petit creu après guerre jusque dans les années 80 (sachant que les écoles ont ouvert en 70)
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Je me demande si ce que dit Christian et que j'appuie n'est pas une question de générations justement. Nous sommes de la génération de ce creux. Les élèves de Mirecourt et Newark ne sont pas vraiment arrivés partout comme maintenant. Quand je regarde le maillage de (vrais) luthiers en France et que je compare à ce que j'ai connu jeune musicien c'est dingue (comme disait l'autre) la différence. A Rennes on ne trouvait pas de luthier fin des années 70, il fallait se déplacer chez Bauer, avant que Christian n'ouvre un atelier (que je n'ai pas connu étant déjà parti). A Nantes un seul à l'époque. On envoyait les archets à remécher à Quimper (de mémoire).
Tu as certainement raison pour les grands solistes d'avant-guerre mais je crois que dans notre génération ce creux a joué dans ce que nous évoquons.
En france Il y avait je pense moins de luthiers qu'aujourdhui dans les années 50-70, mais ceux qui etaient là vendaient, les Millant, Frederic boyer etc
D'ailleurs j'avais la semaine dernière Lucia Lovanno ex soliste du Nouvel Orchestre Philharmonique de Radio France elle jouaient jusque dans les années 1980 un R&Max avant qu'elle ne change pour un alto Italien des années 40 que lui a trouvé mon père.
Litalie justement où j'ai passé pour ainsi dire mon enfance en vacance au quatre coins accompagnant mon père qui achetait precisement des violons faient dans les années 1930 à 60 à des personnes qui les pro qui les avaient achetés et jouer toutes leur vie.